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[en le créant]; multa natura aut adfingit aut mutat aut detrahit Cic. Div. 1, 118, la nature ou ajoute ou change ou retranche maintes choses ‖ huic generi malorum non adfingitur itla opinio rectum esse... Cic. Tusc. 3, 68, à ce genre de maux ne s’attache point cette opinion, savoir qu’il est bien de... ¶ 2 attribuer faussement, imputer à tort; ajouter en imaginant : probam orationem adfingere improbo Cic. Or. 74, prêter un langage vertueux à un homme pervers ; affingens (Fabio) vicina virtutibus vitia Liv. 22, 12, 12, imputant (à Fabius) les défauts voisins de ses vertus ‖ fit ut ii, qui boni quid volunt adferre, adfingant aliquid, quo faciant id quod nuntiant laetius Cic. Phil. 1, 8, il arrive que ceux qui veulent annoncer qqch de bon, ajoutent de leur cru pour rendre plus agréable la nouvelle qu’ils apportent; addunt ipsi et adfingunt rumoribus Galli, retineri Cæsarem... Cæs. G. 7, 1, 2, les Gaulois ajoutent d’eux-mêmes et lancent par des bruits de leur invention que César est retenu... ; adfingere vana auditis Liv. 26, 9, 6, ajouter aux nouvelles recueillies des inventions en l’air ; ne quis me adfingere aliquid suspicione hominum arbitretur Cic. Verr. 4, 67, pour qu’on ne croie pas que j’ajoute qqch de mon invention d’après les soupçons du monde.

adfīnis, e,1 limitrophe, voisin : cui fundo erat adfinis M. Tullius Cic. Tull. 14, propriété qui touchait M. Tullius ; regiones ad fines barbaris Liv. 45, 29, 14, les régions voisines des barbares ¶ 2 mêlé à qqch : sceleri Cic. Sull. 70, complice d’un crime; turpitudini Cic. Clu. 127, mêlé à une infamie ‖ rei capitalis Cic. Verr. 2, 94, qui a trempé dans un crime capital; homines hujus adfines suspicionis Cic. Sull. 17, des hommes susceptibles d’être soupçonnés d’avoir pris part à ce crime; ejus rei auctores adfinesque Liv. 38, 31, 2, les instigateurs et les complices de ce crime ¶ 3 allié, parent par alliance; [dans ce sens presque toujours subst.] : tuus adfinis Cic. Verr. 3, 138, ton parent par alliance ‖ [poét.] adfinia vincula Ov. P. 4,8, 9, liens de parenté par alliance.
>>> arch. arfinis d’après Prisc. 1, 45.

adfīnǐtās, ātis, f., ¶ 1 voisinage : Varr. R. 1, 16, 1 ¶ 2 parenté par alliance : ut quisque te maxime cognatione, adfinitate, necessitudine aliqua attingebat, ita... Cic. Verr. 2, 27, plus on te touchait de près par le sang, par l’alliance, par quelque lien de familiarité, plus... ; propter Pisonum adfinitatem Cic. Sen. 15, à cause de la parenté d’alliance avec les Pisons ; regia adfinitas Liv. 29, 28, 7, parenté d’alliance avec le roi ‖ [fig.] litterarum adfinitas Quint. 1, 6, 24, parenté (relation étroite) de certaines lettres entre elles, cf. Gell. 1,18,5
>>> gén. pl. adfinitatum Cic. Clu. 190: Plin. Pan. 37 ‖ adfinitatium Just. 17, 3, 5.

adfirmātē, (adfirmatus), d’une façon ferme : aliquid promittere Cic. Off. 3, 104, promettre qqch solennellement ; adfirmatissime Gell. 10, 12, 9, de la manière la plus formelle.

adfirmātio, ōnis, f. (adfirmo), affirmation, action d’assurer (de garantir) : est jusjurandum adfirmatio religiosa Cic. Off. 3, 104, le serment est une assurance sacrée; in spem veniebant ejus adfirmatione Cæs. G. 7, 30, 4, ils se prenaient à espérer sur la garantie qu’il donnait ; nulla adfirmatione adhibita Cic. Ac. 1, 17, sans rien affirmer.

adfirmātīvē, adv., d’une manière affirmative : Prisc. 18, 92.

adfirmātīvus, a,um, affirmatif : Diom. 396, 15.

adfirmātǒr, ōris, m„ qui affirme (assure), garant : Ulp. Dig. 4, 4,13, praef. etc.

adfirmātus, a, um, part. de adfirmo.

adfirmo, āvī, ātum, āre, tr ¶ 1 affermir, consolider, fortifier [une idée, un sentiment, etc ] : aliquid rationibus Cic. Inv. 1, 67, fortifier qqch par des raisonnements ; opinionem Cæs. G. 6, 37, 9, [β], fortifier une opinion ; ea res Trojanis spem adfirmat Liv. 1, 1, 10, ce fait affermit l’espoir des Troyens ; fortuna tum urbis crimen adfirmante Liv. 2, 12, 4, la situation présente de la ville confirmant l’accusation ; consul adfirmavit errorem clamitans... Liv. 10, 41, 7, le consul confirma l’erreur en criant...; societas jurejurando adfirmatur Liv. 29,23,5, l’alliance est confirmée (scellée) par un serment : populi Romani virtutem armis adfirmavi Tac. H. 4, 73, j’ai confirmé (démontré) par les armes la valeur du peuple romain ¶ 2 affirmer, donner comme sûr et certain : (Socrates) ita disputat, ut nihil adfirmet Cic. Ac. 1, 16, (Socrate) raisonne sans rien affirmer, cf. Fin. 2, 43; Div. 2, 8, etc.de aliqua re Cic. Tusc. 1, 60 ; Fam. 5, 20,1, etc.; de aliquo Cic. Phil. 13, 43, parler avec assurance (certitude) de qqch, de qqn ‖ Apollonius adfirmare se omnino nomine illo servum habere neminem Cic. Verr. 5, 17, Apollonius d’affirmer (d’assurer) qu’il n’avait absolument aucun esclave de ce nom-là ‖ hoc bello victores, quam rem publicam simus habituri, non facile adfirmarim Cic. ad Br. 1, 15, 10, si nous sortons victorieux de cette guerre, quel gouvernement aurons-nous ? je ne saurais guère l’affirmer ; id utrum sua sponte fecerit an publico consilio, neutrum cur adfirmem habeo Liv. 30, 29, 6, le fit-il de sa propre initiative ou sur une décision officielle ? je n’ai pas de raison pour affirmer l’une ou l’autre hypothèse.

adfixa, ōrum, n. pl., dépendances d’une maison : Paul. Dig. 33, 7, 18, 14.

adfixio, ōnis, f. (ad figere), action de planter, fixer : Hier. Job. 16, etc. ¶ [fig.] Non. 4, 27.

adfixus, a, um, part, de adfigo ¶ adj., appliqué, attentif : nihil illo adfixius ad… Decl. in Cat. 185, rien de plus appliqué que lui à…

adfla, æ, f. [mot barbare], souffle : Virg. Gram. Epit. 4, p. 23, 16, etc.

adflagrans, antis, brûlant : tempus Amm. 21, 12, 23, temps de troubles.

adflāměn, ǐnis, n., souffle, inspiration : Juvenc. 1, 85.

'adflātǒr,ōris, m., qui souffle sur : Tert. Herm. 32.

adflātōrius, a, um [en parlant de la foudre : adflatorium genus fulminum], qui effleure de son souffle [c’est-à-dire qui brûle légèrement], cf. emploi de adflare dans Sen. Nat. 2, 40, 4 : Schol. Luc. 1, 151.

1. adflātus, a, um, part. de i adflo.

2. adflātǔs, ūs, m., ¶ 1 souffle qui vient vers (contre) : nullius auræ adflatum recipere Plin. 9, 6, ne recevoir les souffles d’aucun vent ‖ (in pestilentia) ipso adflatu laborare Sen. Tranq. 7, 4, (en temps de peste) être affecté par les seules émanations (exhalaisons) ‖ alii ambusti adflatu vaporis Liv. 28, 23, 4, d’autres furent brûlés par les bouffées d’air embrasé ‖ frondes adflatibus (apri) ardent Ov. M. 2, 289, le feuillage s’embrase sous son haleine [du sanglier de Calydon] ¶ 2 [fig.] souffle qui inspire : nemo vir magnus sine aliquo adflatu divino unquam fuit Cic. Nat. 2, 167, il n’y a jamais eu de grand homme sans quelque inspiration divine, cf. Div. 1, 38, etc.; (poetam bonum neminem) sine quodam adflatu quasi furoris Cic. de Or. 2,194, [j’ai souvent entendu dire qu’il ne pouvait exister un bon poète] sans le souffle en quelque sorte d’un délire divin.

adflecto, ěre, tr., tourner, diriger vers : Avien. Arat. 734.

adflĕo, ēre, int., pleurer [à, en présence de] : Pl. Pers. 152; Pam. 1109; Hor. P. 101 [texte douteux : adflent Bentley, adsunt mss].

adflictātio, ōnis, f., douleur démonstrative, désolation : adflictatio est ægritudo cum vexatione corporis Cic. Tusc. 4, 18, l’adflictatio est une peine morale accompagnée d’un ébranlement, d’une dépression physique; v. se adflictare.

adflictātōr, ōris, m., qui fait souffrir : Tert. Marc. 5, 16.

adflictim, adv., en abattant, avec effort : Diom. 407, 4; Capel. 4, 327.

adflictǐo, ōnis, f. (adfligo), action de frapper, d’infliger : Aug. Civ. 1, 9 ‖ affliction, malheur :