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par l’esprit : eloqui copiose melius est quam vel acutissime sine elo-quentia cogitare Cic. Off. 1, 166, il vaut mieux savoir s’exprimer avec abondance que d’avoir même les plus fines pensées sans le don de l’expression; homo cui vivere est cogitare Cic. Tusc. 5, 111, un homme pour qui vivre, c’est penser ; sic cogitans... audebit Cic. Off. 3, 75, ayant cette pensée (en se disant à lui-même...)... il osera II de aliquo, de aliqua Te, songer à qqn, à qqch : Cic. Br. 150; Font. 22; PrOv. 33 ; Cal. 29, etc. ; perspectus est a me loto animo de te ac de tuis commodis cogitare Cic. Fam. 1, 7, 3, j’ai vu nettement qu’il songeait de tout son cœur (qu’il s’occupait sans réserve de) à toi et à tes intérêts il ad aliquid, songer à qqch. [tour rare] : Cic. Au. 9, 6, 7 il. [avec ace] : id poteslis cum animis vestris cogitare Cic. Agr. 2, 64, cela, vous pouvez l’imaginer; qui imbecillitatem generis humant cogitât Cic. Tusc. 3, 34, celui qui songe à la faiblesse du genre humain; Scipionem, Catonem cogilare Cic. Fin. 5, 2, évoquer par la pensée Scipion, Caton, cf. Tac. Agr. 32; deus nihil aliud nisi « ego beatus sum » cogitans Cic. 1, 114, un dieu qui ne fait que se dire « je suis heureux » |] [avec prop. inf.] : cogitare cceperunt niliilo minus kunc everti bonis posse Cic. Verr. 2, 54, ils se prirent à songer qu’on pouvait aussi bien le déposséder de ses biens ; cogitât deus, tnquiunt, assidue beatum esse se Ou. 1, 114, dieu, disent-ils, ne cesse pas de penser qu’il est bien heureux 11 [avec int. indir.] : cogitare utrum esset utilius... Cic. Verr. 4, 72, songer s’il valait mieux...; qui, non quid efficere possel cogûàvit, sed quid facere ipse deberet Cic. Phil. 1, 15, lui qui a pensé non à ce qu’il pouvait réaliser, mais à ce qu’il devait tenter lui-même II [avec ne] prendre garde (en réfléchissant) que... ne [cf.considéra, ne Cic. Fam. 15, 14, 4] : Cic. Fam. 4,9,4 II réfléchir, méditer : hominis mens discendo alitur et cogitando Cic. Off. 1, 105, l’esprit do l’homme se développe par l’instruction et la réflexion; spatium sumere ad cogitandum Cic. Fin. 4, 1, prendre du temps pour réfléchir; cum mecum ipse de im-mortalitate animorum cœpi cogitare Cic. Tusc. /, 24, quand je me prends à méditer sur l’immortalité de l’âme II sive quid mecum cogito Cic. Leg. 2, 2, soit que je médite ; consUia quieta et cogitata Cic. Off. 1, 82, projets calmes et mûrement médités ; adfero res multum et diu cogitatas Cic. CM 38, j’apporte des propositions longuement et longtemps méditées Il 2 méditer, projeter : quse contra rem publicam jamdiu cogitarunt Cic. Agr. 1, 22, ce que depuis longtemps ils ont médité contre l’intérêt public; proscriptiones et dictaturas Cic. Cat. 2, 20, méditer proscriptions et dictatures ; cogi-talum facinus Cic. MU. 45, crime

projeté (Dej. 15) ; cogitata injuria Cic. Off. 1, 27, injustice préméditée Il [avec de] : numquam de te ipso, nisi crudelissime cogitatum est Cic. AU. 11, 6, 2, jamais sur toi-même on n’a projeté que les plus cruelles mesures; de nostro omnium interitu cogitant Cic. Cat. 1, 9 ils méditent notre mort à tous ; de altero consulatu gerendo Cic. Vat. 11, songer à exercer un second consulat; de imponendis, non de accipiendis legibus Cic. Phil. 12,2, songer à imposer des lois, mais non à en recevoir ; de Homeri carminibus abolendis Suet. Cat. 34, méditer d’anéantir les poèmes d’Homère, cf. Aug. 28 ¶ [avec inf.] : si causas dicere cogitatis Cic. Br. 287, si vous vous proposez de plaider des causes ; si liberi esse et habere rem publicam cogitaretis Cic. Sest. 81, si vous aviez en vue d’être libres et de maintenir une forme do gouvernement ¶ [tour elliptique] : tnde cogito in Tusculanum Cic. AU. 2, 8, 2, de là je songe à me rendre à Tusculum (Au. 2, 13, 2; 5, 15, 3, etc.); postridie apud Hirtium cogitabam Cic. AU. 14, 21, 4, je compte être demain chez Hirtius; Beneventi cogitabam hodie Cic. Att. 5, 3, 3, je serai aujourd’hui à Bénévent II avec ut (ne), se proposer par la pensée de (de ne pas) : neque jam ut aliquid acquircret, sed ut incolumem exerciium Agedincum reducerel, co-gitabat Cacs. G. 7, 59, 4, ce qu’il avait en vue, ce n’était plus d’obtenir quelque sérieux avantage, mais de ramener son armée intacte à Agedincum ; cf. Cic. Tusc.

1, 32 ; Nep. Dion 9, 2 ; ne quam occasionem rei bene gerendœ dimil-teret, cogitabat Gms. G. 5, 57, 1, il se proposait de ne pas laisser passer une occasion de remporter un succès II 3 avoir des pensées, des intentions bonnes, mauvaises à l’égard de qqn : maie de aliquo cogitare Cel. Fam. 8, 12, 1, vouloir du mal à qqn ; si quid amice de Romanis cogitabis Nep. Han.

2, 6, si tu as des intentions amicales à l’égard des Romains ; si amabiliter in me cogitare vis ANT. d. Att. 14, 13 a, 2, si tu veux être bien intentionné à mon égard ; Carthagini maie jam diu cogitanti Cic. CM 18, à Carthage qui depuis longtemps nourrit de mauvais desseins.

2 cogito, are tfréq. de cogo), tr., rassembler : Treb. Gall. 14, 7 ¶ contraindre : Vulg. Esdr. 3,

3, 24.

cognâta, se, f., v. cognatus.

cognatio, ônis, f. (cognatus), 11 1 lien du sang, parenté de naissance : cognatio, affinités Cic. Verr. 2, 27, parenté naturelle, parenté par allianco; cognalione se excusare Lrv. 6, 39, 4, alléguer des liens de parenté pour s’excuser ¶ [ftg.[ la parenté, les parents : vir amplissima cognalione Cic. Verr. 2, 106, homme qui a de nombreux parents IF 2 parité derace, d’espèce :cognatio equorum

Plin. 8, 156, chevaux de même origine; cognatio arborum Plis. 16, 61, arbres de même espèce H 3 rapport, affinité, similitude : cognatio studiorum et artium Cic. Verr. 4, 81, la communauté des goûts et des talents ; animus tenetur cognalione deorum Cic. Die. 1, 64, l’âme a des affinités avec les dieux ; cognatio dierum ac noclium Plin. 6, 211, similitude sous le rapport des jours et des nuits.

cognâtïônâlis, e, m., f., parent du côté maternel, cousin, allié ; Adamn. Columb. 2, 27.

cognâtïvus, a, «m, de parent : Just. NOv. 85.

cognatus, a, um (cum, gnatus — natus de nascor), 11 1 uni par le sang ; subst., parent (aussi bien du côté du père que du côté de la mère) ; cognala Ten. Hec. 592, parente ; cognatœ urbes Virg. En. 3, 502, villes liées par le sang (villes sœurs) Il 2 apparenté, qui a un rapport naturel avec : nihil est tam cognatum mentibus nostris quam numeri Cic. de Or. 3, 197, il n’y a rien qui ait des rapports aussi intimes avec notre âme que le rythme ; imponens cognata vo-cabula rébus Hor. S. 2, 3, 280, donnant aux choses des noms qui leur sont apparentés.

cognïtîo, ônis, f., (cognosco), U 1 action d’apprendre à connaître, de faire la connaissance de : [d’une ville] Cic. Pomp. 40 ; [d’une personne] Arch. 5; Fam. 13, 78, 2 11 2 action d’apprendre à connaître par l’intelligence, étude : cognitio contemplatioque naturse Cic, Off. 1, 153, l’étude et l’observation de la nature; cognilionis amor et scientiœ Cic. Fin. 5, 48, le désir d’apprendre et de savoir Il connaissance : causarum cognitio cognitionem eventorum facit Cic. Top. 67, la connaissance des causes entraîne la connaissance des effets ; rerum cognitionem cum orationis exercitatione conjunxii Cic. de Or. 3, 141, [Aristote] unit la connaissance des idées a la pratique du style ¶ connaissance acquise : quorum ego copiam magnitudinemque cognitionis atque artis admiror Cic. de Or. 1, 219, j’admire l’abondance, l’étendue do leur connaissance et de leur scienco ¶ cognitiones deorum Cic. 1, 36 (1, 44), conception, notion, idée des dieux fl 3 [droit] enquête, instruction, connaissance d’une affaire : alicujus rei Cic. Agr. 2, 60, enquête sur qqch ; (de aliqua re Cic. Verr. 2, 60); patrum Tac An. 1, 75 ; prœtoria Quint. 3, 6, 70, instruction faite par le sénat, par le préteur H 4 action de reconnaître, reconnaissance : Ter. Hec. 831; Eun. 921.

cognffîônâlis, e (cognitio), relatif à l’instruction judiciaire : Cod. Just. 7, 41, 1.

cognïtïônâlïter, à titre de renseignement judiciaire : Cod. Just. 7, 63, S.

cognïfâuncûla, se, t., faible connaissance : Gloss.