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DE ROTATION

l’extrémité inférieure de la tête de manière à tordre celle-ci sur l’encolure, cette dernière sur le dos et ainsi de suite.

Dans ce mouvement, les membres arrivaient en l’air et la région dorsale sur le sol. Grâce à l’impulsion donnée, le corps tombait sur le côté droit. Dans ce premier temps la colonne vertébrale servait d’axe de rotation ; dans le second c’était le sternum. L’animal fléchissait les membres, relevait la tête et l’appliquait sur le sol par sa face gauche, et bientôt tout le corps, après avoir passé sur les pattes fléchies, retombait sur le côté gauche ; en vertu de l’effet de torsion commandé par la tête. Mêmes phénomènes pour les tours suivants. L’animal se tournait donc sur lui-même de gauche à droite et progressait, de droite à gauche. Si on fixait ensemble les quatre membres, le mouvement de rotation continuait quand même. Les membres ne pouvaient soutenir l’animal debout mais ils s’agitaient en désordre. La sensibilité générale était conservée ; les yeux étaient déviés, le gauche en bas et en dedans, le droit en haut et en dehors. Après avoir été vainement traité, l’animal mourut dans le marasme, un mois après son entrée à l’école.

À l’autopsie, le crime ouvert montra des hémisphères cérébraux intacts la pie-mère était légèrement enflammée et un peu adhérente avec les organes encéphaliques. Le cervelet était déformé