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JEAN RIVARD

Je n’ennuierai pas le lecteur en exposant dans tous ses détails le bilan de notre défricheur. Je me contenterai de dire que, après avoir calculé l’accroissement de valeur donnée à sa propriété par ses travaux de défrichement, après avoir supputé le prix de ses animaux, ustensiles, articles d’ameublement, puis les produits de sa récolte et de sa potasserie, et en avoir déduit le chiffre des dépenses, y compris les gages de ses deux hommes, il se trouvait, dès la première année, avoir augmenté sa richesse d’une somme d’au moins quatre-vingts louis.

N’est-ce pas là déjà un fait encourageant ?

Mais le résultat de la seconde année fut encore plus satisfaisant. Grâce à ses nouveaux défrichements, grâce surtout à la confection du nouveau chemin public, la valeur des cent acres de terre qu’il avait achetés au prix de six cents francs s’était élevée jusqu’à la somme d’au moins trois cents louis. Sa maison, sa grange, ses animaux, ses ustensiles agricoles, ses effets de ménage et sa récolte constituaient une autre valeur d’au moins deux cents louis.

Total : cinq cents louis.

Et toutes ses dettes étaient payées.


    n’avaient absolument rien il y a 12 à 15 ans peuvent maintenant vivre avec la rente seule de leur argent. Je pourrais parler plus au long de ces avantages sans tomber dans l’exagération. Je serais même heureux si quelques amis de la colonisation visitaient les colons de mon township. »

    Nombre de faits de même nature pourraient être cités au besoin.

    On trouve aussi dans une brochure récemment publiée par le Secrétaire du Bureau d’Agriculture l’évaluation suivante de ce que peut rapporter au bout de deux ans une terre de 100 âcres :