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JEAN RIVARD

économiste.[1]

I

la lune de miel.


Sans la femme, l’homme serait rude, grossier, solitaire. La femme suspend autour de lui les fleurs de la vie, comme ces lianes des forêts qui décorent le tronc des chênes de leurs guirlandes parfumées. Enfin l’époux chrétien et son épouse vivent, renaissent et meurent ensemble ; ensemble ils élèvent les fruits de leur union ; en poussière ils retournent ensemble et se retrouvent ensemble par delà les limites du tombeau.
Chateaubriand.


Transportez-vous au centre du canton de Bristol. Voyez-vous, dans l’épaisseur de la forêt, cette petite éclaircie de trente à quarante acres, encore parsemée de souches noirâtres ? Voyez-vous, au milieu, sur la colline, cette maisonnette blanche, à l’apparence proprette et gaie ?

C’est là le gîte modeste de Jean Rivard et de Louise Routier.

La maison est meublée simplement, économiquement, mais tout y est si bien rangé, si propre, si clair,

  1. Cette seconde partie de Jean Rivard a été publiée pour la première fois dans le Foyer Canadien, en 1864.