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SARTHE.

des vins, dont les crus les plus estimés sont ceux de Bazouges, de Château-du-Loir et de Janières (vin blanc) et surtout ceux du coteau de Jasnières, commune de l’Homme.

En 1886, les agriculteurs de la Sarthe ont récolté 1,102,486 hectolitres de froment, 309,599 de méteil, 251,470 de seigle, 553,814 d’orge, 576,284 d’avoine, 2,309 de maïs, 14,733 de sarrasin, 1,834,061 de pommes de terre, 410,427 quintaux de betteraves fourragères, 650,853 de trèfle, 141,810 de luzerne, 120,323 de sainfoin, 1,551,017 de foin, 43,916 de chanvre (filasse) et 10,636 de graine, 269,335 de pommes, 861 de prunes, (en 1887) 72,357 hectol. de vin, 4,708 quint. de châtaignes, dont il se vend pour 200,000 fr. sur le marché de Château-du-Loir. — Le départ. produit plus de froment et de seigle qu’il n’en consomme. Les excédents de récolte s’expédient dans l’Orne, l’Eure, Eure-et-Loir, la Seine et en Angleterre.

Les arbres fruitiers y réussissent parfaitement, notamment les poiriers et les pommiers, dont on a retiré, en 1887, 324,024 hectol. de cidre. Les noyers sont nombreux, et leurs fruits sont l’objet d’un commerce important.

Les principales forêts, dont 10,500 hect. appartiennent à l’État, sont celles de Bercé ou Jupilles (5,165 hectares), de Perseigne (5,085 hect.), de Vibraye (3,000 hect.), de Sillé-le-Guillaume (2,000 hect. dans la Sarthe, le reste est dans la Mayenne), de Malpaire ou de Précigné (1,500 hect., dont le hêtre est l’essence principale), de Bonnétable (1,300 hect.), de la Grande et de la Petite-Charnie (1,000 hect.).

Les essences qui composent, en général, ces forêts sont : le chêne, qui dans la forêt de Perseigne atteint l’âge de 150 ans ; le charme, le châtaignier et le pin maritime, sous lequel disparaissent les landes sablonneuses, autrefois stériles. Les forêts de l’État, des communes ou appartenant à des particuliers, produisent ensemble 3,500,000 fr. Les progrès de l’agriculture vont toujours grandissant, grâce à la multiplicité et à l’amélioration des chemins de communication, à l’emploi plus fréquent et plus intelligent des engrais, à la pratique du drainage, qui a élevé le produit des terres de 10 à 300 pour 100 (depuis 1850, 5,600 hectares environ ont été drainés), et enfin à l’irrigation, dont l’utilité commence à être aussi appréciée. La Société d’agriculture du Mans, correspondant avec les comices agricoles établis dans les divers cantons du département, a aussi largement contribué par ses conseils et ses encouragements à pousser l’agriculture dans la voie du progrès.

Il existe dans la Sarthe une ferme-école à la Pilletière, commune de Jupilles.