Page:Fusil - Souvenirs d’une actrice, Tome 2, 1841.djvu/260

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
256
souvenirs d’une actrice.

pour être au grand jour. On me mesura, on me pesa, on me baptisa. Je naquis sans savoir pourquoi, et mes parents remercièrent le ciel sans savoir de quoi. »


II. — Mon éducation.


« On m’apprit toutes sortes de choses et toute espèce de langues. À force d’être impudent et charlatan, je passais quelquefois pour un savant. Ma tête est devenue une bibliothèque brouillée dont j’ai gardé la clef. »


III. — Mes souffrances.


« Je fus tourmenté par les maîtres, par les tailleurs qui me faisaient des habits étroits, par les femmes, par l’ambition, par l’amour-propre, par les regrets inutiles, par les souverains et les souvenirs. »


IV. — Privations.


« J’ai été privé de trois grandes jouissances de l’espèce humaine : du vol, de la gourmandise et de l’orgueil. »