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Boy. ant.

☞ lïGlER.

verb. act. Terme de Tailleur d’habits,~ Mettre tic la cire sur les bords d’une étoffe coupée qui est sujette à s’effiler, en attendant qu’on la couse : ce jfcfairovec une bougie allumée. Beugier du tafetas, du damas, de la moire.

RoUoiF.B- » se dit aussi en termes de Chirurgie, de ceux à qui on fait entrer une bougie dans la verge, pour les zaremir descamositez.qiú s’y pourroient former.

ROUG K.A N. s. m. Toile forte & gommée qu’on nict dans des doublures du corps des habtlïemens, afin qu’ils se soutiennent, & qu’ils gardent miéus scurfoirac. un Grammairien Allemand dérive ce mot par rnetatkíesde l’Hebreu gebat, qui sigaisie validus fuit, à causeque c’est une étoffe forte de gomme. Du Cange prétend qu’on a dit’.’autrefois. fr« rçwtfrii«, & qu’il vient de boquerannui.

, busarunum, & bttcbìtamm, qu’on a dit dans la basse Latinité en la même signification.

BOUGRANIERE. adj. qui n’est pourtant usité qu’au fernirán. C’est le titre qu’on donne aux Lingères dans leurs Lettres de Maîtrise. On lesappetle MaîtressesLingères, iougtanttres, Canevaffieres.

BOUGRE, esse, s. m. & f. Sodomite ; non-conformiste en amour. Quelques-uns pretendent que ce mot vient des Bulgares, qui étoient fort attachez à l’amour des garçons, & que les vieux Auteurs appellent Bougres, comme leur païs Bougrie, pour Bulgarie. D’autres parce qu’on brûloit les coupables du crime de non-conformité, de même que les Heretiques qu’on appelloit Bougres. On voit à la Chambre des Comptes un don de l’an 1373. fait à un Religieux Inquisiteur des Bougres, & Albigeois.

BOUILLARD. f. m. Quelques-uns nomment ainsi sur la mer, certain nuage qui donne duvent & de la pluye.

BOUILLE, f.s. Terme de Pêche, est une longue perche grosse pur le bout en forme de rabot, qui sert à remuet là vase, & à troubler l’eau pour faire que le poissonentre plus facilement dans les filets.

BOUILLER.

v.act. Seservirticlabouillepourpêcher. L’Ordonnance des Eaux & forêts dessènd aux Pêcheurs de huilier, de se servir de bouilles & de rabots dans leurs pêches.

BOUILLANT, ANTE. adj. & subst. Qui bout.

On faisoit mourir autrefois les faux-monnoyeurs dans de l’huile boitillante. Cela se pratique encore en Flandre. Onditaufìì d’unbain, d’un breuvage chaud. ou même tiede, qu’il est bouillant. On boit le cassétout bouillant. Des. petits pâtez tout fouillons ; pour dire, tout chauds, lì o u 11.1.A NT, se dit auíïï au figuré, & signifie, Chaud, ardent, vif, prompt. Sablons bemllani. Un esprit liuufruit. ït faut tailles passer l’ardeur bouillante de la jeunesse. II y a des gens dont l’humeur est chaude, & bouillante.A n 1°. II est tout signifient du désir de la gloire. II est trof bmilkiu & trop emporté. Tout bouillant de vin & de colère.

Boil. Les temperamens bouillant, & impétueux rompent toutes les meíières de l’amifie. OB. M.

Vn jeune homme toujours bouillant (faiu sescaprices, Ifi trtmft à recevoir iimprejfm des vices. B o 1. MhHlo deflairoit moinsbouillant & moins fromft. Id, On appelle St. Martin bouillant, la Fête de St. Martin qui vient en été.

BOUILLIR, v. lieut. Ce verbe se conjugue ainsi : Je bous, tu bous, il bout. Nous bouillons, rous bouillez., ils bouillent. Jebeuillii. J’y bouilli. Je bouillirai. Que je bouille. Sìuo je beuilliffe.Jebouississis. C’est, Se renfler, se gonfler, se raréfier, soit parla chaleur naturelle de la fermentation, soit par un feu actuel qu’on applique au dessous de quelque liqueur. Le vin, te cidre bouillent dans les tonneaux en se fermentant. La chaux vive boue quand on l’arrose d’eau. L’eau bout quand on applique du feu auprès. II y a des lacs qui bouillent quand ’il do » arriver quelque orage.

Ce mot vient du Latin bullire.

BOUILLIR, se dit du vaisseaudans lequel est la liqueur qui bout, óc des autres choses qu’on y mer dedans pour les cuire, ou pour les épaissir. La marmite bout. On fait bouillir la viande pour fairedelasouppe. On fait íw« i//irdumiel, du sucre, du sirop, pour lui donner une consistance plus épaisse.

On dit figurément des gens courageux & ardeh’s, que le sang leur bout dans les veines. On leditaum de ceux qui font encore dans la vigueur de leur jeunesse : ce qui a fait dire à Malherbe ’, Quand le sang bouittét dans mes Veines, je &c. On dit encore de ceux qui font exposez a nvgrande ardeur du soleil, que la tête, que la cervelle leur bout. On dit encore de celui- qui est agité dtì quelque violente passion d’amour, de colère, ót sur tout d’impatience, qu’il bout de rage, de vengeance ; de absolument, qu’il bout.

On dit proverbialement, II me semble qu’on mefoiffrdu lait ; pour dire, On me donne de-vains amusemens qui ne me satisfont pas.. L’origine de ce proverbe est •obscène. On dit qu’un homme n’est bon ni à rôtir, ni à bouillir ; pour dire, qu’il n’est propréàrien, que c’est ’un homme inutile.

Oirent aussi d’un profit qui vient journellement) que-cela fait fowiflfi’la marmite. Mainard a dit que îefeu des vers n’est point propre à ïsí faire bouillir, c’est-à-dire, qu’il ne peut fournir a la dépense de la maifo ». Toutes ces expressions font bas. ses& burlesques.

Bouitti) 16. part ; & adj. & subst. Ce qui a bouills. L’eau bouillie perd ses- crttditez. La viande bouillie est plus-aisée à digérer. I>aro les bonnes tabtesonsert toujours du bouilli avant îei rêfti.

On appelle proverbialement un visec de cuir toailli, un hommequiale teintnqir, Iecuircpais-& rude. On dit aussi pour mepriserun mets mal-apprêté, Rási, boiiillií trame parles-caridVcs.

BOUILLIE, f.s. QueIcjues-uns-dKenttauKr, mais mah C’est une sorte de-tnets prépare pour la nourriture des enfans, qui ne peuvent encore mâcher ni digérer les viandes. Ellésefait avecdirlàir, Scdclafarine délayée & cuisse.

Les gens agez en nient aussi quelquefois. On dit en riant pourappasser quelcun qui crie, qu’il lui fautdomrerde-Ia bottilìit.

BOUILLIE, se dit figurément des choses qtri sons trop cuites dans une liqueur, & cjuì font une espèce de bouillie. Ce chapon est si cuit, que ce n’est plus que de la bouillie. On faitbouilíir les peaux-des pieds debceuf jusqu’à ce qu’ils soient réduits en bonHfhr. On le dit aussi de ce qui est reduit en une consistance liquU de. Pour faire du papier 01ssait pourrir ôt hacher le drapeau jusqu’à ce qu’il soit en bouillir.

BOUILUTOIRE.

s. m. Terme deMonnoyc. On Ilt Donntr le bmilliteirt ; pourdfte, Jetterlcs flancs dans le bouilloir > 8rres y faire bouillir pour les nettoyer jusiju.à ce qu’ils soient devenus tout-à-fait blancs, BO L’IL L OI R. s. m. Terme deMonnoye. Vaisseaude cuivre dans lequel il y á de l’eau bouillante avec du sel commun & du tartre de Montpellier ou gravelec, &où l’on jette les flansejue l’onadaissé refroidir dans un crible de cuivre rouge, après- qu’ils ; ont été assez recuits. On les fait bouillir dans ce bottiììtnt pour les décrasser, après quoy oh les jette dans un autre bouilloir, rempli de même que le premier. oì) on les fait encore bouillirpouracheverde sesnettoyçrí

BOUILLON. s. m. Bouteille qui vient (ùr la surface des h’qviears échauffées ; soit par la fermentation naturelle, soir par le feu. Le pot bout à gros bouillons. il ne faut que deux 01strois huilions pour faire de la ptisane.

Aaa BóL’IL-