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LE BOUDDHISME JAPONAIS

impérial Shô-tokau, qui, à l’âge de raison, devint un grand propagateur du Bouddhisme. Il étudia la doctrine des écoles de San-ron et de Jô-jitsou, sous les prêtres coréens E-ji, Esô et Kwan-roku.

Dans ses commentaires sur les trois Sûtras Saddharma-puṇḍarîka (Hok-ké) Çrîmâlâ (Shô-man) et Vimala-kîrti-nirdeça (Yui-ma), le prince impérial suivit les explications de Kô-taku, qui était un maître de l’école de Jô-jitsou et aussi un propagateur de la doctrine du Mahâyâna. En 625, E-kwan vint de Corée au Japon. Comme Kwan-roku qui l’avait précédé d’un an au Japon, c’était un savant de l’école San-ron. Avant de partir de son pays pour le Japon, il était allé en Chine et y était devenu l’élève de Ka-jô, le fondateur de cette école.

La doctrine de l’école de Jô-jitsou fut ainsi apportée au Japon en même temps que celle de San-ron par Kwan-roku et E-kwan. C’est pour cette raison que l’école Jô-jitsou fut depuis considérée comme une branche du San-ron. Les disciples de cette école se servirent toujours d’un grand commentaire sur ce çâstra en seize livres, composé par le prêtre coréen Dô-zô. En outre, il y a deux autres commentaires : le Jô-jitsou-gui-shô en vingt-trois livres et le Jô-jitsou-gui-rin en deux livres. Les disciples du San-ron étudiaient spécialement le Jôjitsou-ron, parce que Kâ-jô, le fondateur de l’école de San-ron, réfute constamment la doctrine du Çâstra de