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LE BOUDDHISME JAPONAIS

dhâtu. Le corps de chair est la raison des cinq premiers éléments, c’est le Garbha-dhâtu, et la pensée est la sagesse du sixième élément (connaissance), c’est le Vajra-dhâtu. La raison et la sagesse sont originellement comprises dans tout être vivant ; c’est ce qu’on appelle en termes techniques Ri-gou-soku-shin-jô-boutsou (devenir Bouddha dans la vie présente en possédant cette raison). Le deuxième moyen, c’est de rendre manifeste le Mandala qui est complet originellement dans le corps des êtres vivants par la « force persistante » (Ka-ji) des trois mystères. Le troisième moyen, c’est d’atteindre à l’origine de sa propre pensée, en acquérant le Mandala et en parvenant à l’état de l’illumination parfaite, après avoir parachevé la pratique des trois mystères. Ces trois façons de devenir Bouddha ne sont différentes que dans l’interprétation ; elles sont, en réalité, une seule et unique manière sans aucune distinction. La vertu qui est originellement complète dans le corps lui-même ne peut s’acquérir en dehors, c’est le caractère du premier moyen (Ri-gou). Quoique les hommes ignorants ne sachent pas cette raison, ils la perçoivent par la « persistance de force » des trois mystères, c’est le second moyen (Ka-ji). Le troisième est de compléter la pratique et d’arriver à l’illumination parfaite (Ken-toku).

Cette interprétation que nous venons de donner n’est qu’une esquisse rapide de la doctrine de cette secte. Si