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l’homme à l’hispano

s’éloigner pendant la procédure. Alors, Palerme, peut-être. Ou Saint-Moritz….

— Tu fais déjà tout ce qu’il veut, gronda gentiment Pascaline.

— C’est bien réciproque, répondit la maîtresse avec une joie orgueilleuse.

Aidée de son amie, elle finit le choix des étoffes. Ensemble, elles descendirent et traversèrent la place Vendôme jusqu’au Ritz. Elles trouvèrent Georges dans le hall. Pascaline constata sans rien dire qu’il avait maigri et que ses larges yeux, si clairs, s’étaient creusés et peut-être obscurcis. Mais elle admira sa bonne grâce et cette muette adoration avec laquelle il accueillait Stéphane. Stéphane la retint :

— Montez tous les deux prendre le thé, dit-elle. Tu seras la première à savoir où nous allons, et la seule ; désormais, puisque nous voilà libres, nous sommes résolus à nous cacher.

Elle ajouta pour Dewalter :

— Georges, il faut nous décider. Sachons dans un quart d’heure où nous allons.

Le thé servi dans l’appartement de Stéphane, ils agitèrent la question. Dewalter, habilement, combattit Palerme et Saint-Moritz. Il avait une idée, qu’il n’exprimait point : reconduire lady Oswill dans sa vieille demeure d’Oloron. Il y tendait de toutes ses forces, avec le soin de le dissimuler. Depuis sa rencontre avec le mari, personne au monde n’aurait pu dire ce qu’il pensait.