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DE JEAN FROISSART.

avec lui-même dans la manière de compter les années : il les fait commencer, tantôt au premier de janvier, tantôt à Pâques, quelquefois même à Pâques-fleuries[1].

Froissart ne se borne pas à dater par les années les événements qu’il rapporte : les mois, les jours, les heures du jour, sont souvent exprimés dans ses différents récits. Je remarque, à l’égard des jours, qu’il ne les commence qu’au moment où la nuit est entièrement passée, quand le point du jour commence à se faire voir. À l’égard des heures de la journée, il leur donne une division dont on voit quelques exemples dans nos anciens auteurs ; mais en petit nombre, et à laquelle il s’attache plus particulièrement que les autres. Il les divise suivant les heures canoniales de prime, tierce, none et vêpres ; peut-être parce qu’il était engagé dans l’état ecclésiastique. Je n’ai remarqué nulle part qu’il se soit servi du mot de sexte. Ce qu’il entend par prime j’était le matin, la première heure du jour, ou l’heure qui suivait de plus près le matin. Tierce me semble marquer le temps intermédiaire entre le matin et l’heure de midi, qu’il exprime, ou par le mot midi ou par celui de none. Ensuite venait vêpre, ou la vêprée ; c’était, comme le mot le désigne, la fin du jour, après laquelle

  1. Voyez les années 1349, 1350, 1351, 1355, 1356, 1362, 1363, et autres.