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DE JEAN FROISSART.

Les darrains passent ceuls devant.
Haro : que di ? je me reprens.
En parlant un peu me mesprens.
Pas ne sui juges de la cause ;
Ce n’est pas drois que je le cause ;
Si men tairai, par saint François !
Car vraiement il faut ançois
Que le chapelet soit donnés
Q’uns vrais juges soit ordonnés
Qui en rendera la sentensce.
Là ni aura estri ne tensce ;
Je croi qu’il seront bien d’acort.
Cestui souhait mis en recort
Et registrai ensi qu’il doit.
Franchise qui el n’attendoit
Fors tant que elle fust prye
Pour souhedier, on li escrie
En disant : « Damoiselle douce
» Il vous convient ouvrir la bouche
» Et payer ce que vous devés : »
Elle respont : « Pas ne me vés
» Arrière que je ne le face
» Mon souhet, mettés-le en escrit. »
Lors l’ai incontinent escrit ;
Mot à mot et bien rassamblé.
En escrisant m’a beaus samblé.

Le Souhet de Franchise.

Je souhede joie et paix en tous tamps,