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POÉSIES

» Trop sont de vous, dame, enchieri
» Les trois vallés par leur gengler,
» Car s’il les devoient embler
» Les bourdes de quoi il vous cenglent,
» Tant en dient et tant en genglent
» Qu’il vous mettent en tel espoir
» Qui onques ne fu, je l’espoir.
» De quoi ce n’est mies nos grés
» Que si legierement les crés ;
» Car vis nous est que nous faisons
» Mieuls à croire en toutes saisons
» Qu’il ne font jà, aient los tel
» D’estre bien venus à l’ostel ;
» Car nous ne volons que lièce
» Joie, esbatemens et jonèce,
» À point prendre et à point layer,
» Le temps et le monde payer
» Ensi que la saisons le donne
» Et que nature en vous l’ordonne
» Qui estes jone, lie et friche
» De membres et de santé riche,
» Et bien taillié de savoir
» Que c’est d’amourettes avoir
» Tels que cilz est dont nous parlons.
» Et s’il samble que nous valons
» Que vous nous en doyés oïr,
» Si nous en voeilliés resjoïr
» Et li faites en avant chiere
» Qui ne soit escarse ne chiere,
» Quel gré que les vallés en aient