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DE JEAN FROISSART.

» Liçons d’astrologie grans ;
» Et j’estoie lors moult engrans
» Que de retenir et d’aprendre.
» Pluisours fois li oy comprendre
» Le firmament, qui est réons
» Que coustumierement véons,
» À un buisson vert en tous tamps.
» Et encores sui bien sentans,
» Que, pour plus plainnement parfaire
» L’entention de son afaire,
» Il figuroit, tout par raison,
» Les foeillettes de ce buisson
» Aux estoilles qui sont sans nombre.
» Avec ce il comprendoit l’ombre
» Dou buisson qu’il universoit
» À nature, et li conversoit,
» La quelle ordonne et baille et livre
» Au monde ce dont il doit vivre,
» Et aministre nuit et jour,
» Sans avoir arrest ne sejour,
» Ne garder dimences ni festes,
» Hommes, femmes, oiseaus et bestes ;
» Et donne à cascun et cascune
» Sa proprieté si commune
» Que cascuns a se qualité
» Revenans à moralité
» De la figure dessus faitte,
» Afin qu’elle soit plus parfaitfe.
» En ce buisson jusqu’à sept branches
» Mettoit, selonc les ramembrances