Page:Froissart - Poésies (1829).djvu/368

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
352
POÉSIES

Com pour le temps avoit la douce,
Yeus simples, vairs et attraians
Et trop sagement retraians.
Il me samble qu’encor je voie
Son doulc regard aler la voie
Qui m’ont livret tamaint assaut.
Ce souvenir Diex le me sault,
Car moult il me rajovenist.
Pleüist Dieu qu’il me convenist
Rentrer encor en tel estour
Et prendre mon certain retour
Parmi jonece et tous ses plains.
Or regardés se je m’en plains.
Nennil, car ce n’est pas raisons.
Moult vault une bonne saisons.
Tous me resjoïs quant g’i pense.
Est-il nuls homs qui en dispense
Ne qui le peuist réitrer
Qui le poroit jà impetrer,
Ensi qu’on fait un benefisce,
Une prouvende, ou un offisce.
Moult y vodroie travillier,
Nuit et jour penser et villier
Ançois que je ne le revisse.
En quel pays que le sceuisse.
J’ai oy à parler souvent
De la Fontainne de Jouvent,
Ossi de pieres invisibles ;
Mès che sont choses impossibles,
Car onques je ne vi celi,