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POÉSIES

Qu’on dist, à la Kevve leu leu ;
Et aussi au trottot merlot,
Et aux pierettes, au havot,
Et au piloter, ce me samble.
Et quant nous estions ensamble,
Aux poires juiens tout courant,
Et puis au larron Engerrant,
Et aussi à la brimbetelle,
Et à deux bastons qu’on restelle.
Et s’ai souvent, d’un bastoncel,
Fait un cheval nommé Grisel ;
Et souvent aussi, fait avons
Hyaumes de nos chaperons ;
Et moult souvent, devant les filles,
Nos bations de nos kokilles.
Aussi en cest avenement
Juiens nous au roy qui ne ment,
Aux bares, et à l’agnelet,
À Ostés-moi de Colinet,
À Je me plaing qui me feri,
Et, dedens chambre, à l’esbahi,
Et aussi aux adeviniaus,
À l’avainne et aux reponniaus,
À l’erbelette, et aux risées,
À l’estoet et aux reculées,
Au mulet, au sallir plus hault,
Et à la charette-michaut ;
Puis à la coulée-belée
Qu’on fait d’une carolle lée,
Au chace-lievre, à la clingnette,