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Méliador

Ce respondi la jone dame, f. 108 a
La fille au roy Hermont d’Escoce ;
« Je n’i voi nulle doubte, fors ce
14625 « Que monsigneur ne le descorde. »
Dist Florée qui le recorde
Comment elle dira au roy
Pour impetrer le dit tournoy :
« Cousine, vous dirés ensi,
14630 « Quant vostres peres vendra chi :
« C’on vous tient trop en une mue,
« Et c’on ne s’esbat ne ne jue
« Devant vous, dont trop vous anoie.
« Adont le meterés en voie
14635 « D’avoir grasce, quele que soit.
« Si le porés, et de vo droit,
« Priier que .i. tournoy aiiés ;
« Et en parlant l’i avoiiés,
« Afin que mieulz y prende garde,
14640 « Comment la dame de la Garde
« En a eü moult bien sa part.
« Secondement, a l’aultre part,
« La fille du duch de Cornuaille,
« Se li remousterés sans faille,
14645 « En a eü .i., puis brief terme.
« Ma cousine, je vous afferme
« Que se bien tenés ce pourpos,
« Il le vous accordera tos ;
« Puis arés l’avis dou sourplus. »
14650 Dist Hermondine : « Certes, nuls
« Ne se saroit ensonniier
« De moy telement consillier,
« Ne par si tres bonne maniere
« Que vous faites, cousine chiere,
14655 « Et je le ferai par tel guise
« Dont bailliet m’avés la devise. » f. 108 b