Page:Froissart - Méliador, tome 2.djvu/133

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
129
Méliador

Dou tout en tout au voloir mien.
De ce, pour voir, eureus me tien,
Car certes tout anui me fuit :
13730 Ce me vient de vo grant bonté.
J’ai en mon coer, etc.

Or vous voel je toutdis servir
De parfaite foy, loyaument,
Et ferai voir vostre plaisir
13735 De tres bon coer entierement,

Que je m’ai a ce ordonné
Que jamais jour ne le leré ;
Car bonne amour a ce me duit,
Qui me lie d’un tel liien f. 101 c
13740 Que vostres sui sans nul moiien :
Si n’en sai fors que a vous gré.
J’ai en mon coer, etc.



Ensi chevauce Agamanor
Sus .i. cheval, .i. petit sor,
13745 — N’a point de hÿaume en la tieste —
En desir de sieuir sa queste.
De puis qu’il ot le chevalier
Abatu, ce jour tout entier
Et l’endemain il chevauca,
13750 Que nulle cose il ne trouva
Qui point face a ramentevoir.
Au tierch jour, si com je l’espoir,
Chevaucoit au dehors d’un bois,
Et avoit laissiet les herbois,
13755 Qui sus la lande les menoit.
Agamanor regarde et voit
Au dehors dou bois en .i. ombre,
En .i. lieu ou pas ne fait sombre,
.I. pavillon biel et joli.