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Les chimères aux cœurs de marbre et les Sirènes
Aux vagues voix
Chanteront sur le flux des eaux, aériennes,
Comme autrefois !

Les cieux profonds seront plus que jamais sonores,
Et par moments
Tous ces Musiciens tendront dans les aurores
Leurs bras charmants,

Extasiés d’amour devant ces Reines tristes
Aux si beaux corps,
Et ravis de revivre au milieu des harpistes
Qu’ils croyaient morts.

Puis les Musiciens et les Musiciennes
Aux cœurs brisés
Interrompront le chant des Lyres anciennes
Par des baisers.

Et tout le ciel sera rempli de cette gloire ;
Et ces baisers
Eux-mêmes sonneront comme des luths d’ivoire
Divinisés.