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XIII

LE MONT


L’heure vivante, au fond de qui toutes les choses
Tombent et parfois, grâce à des métempsychoses,
Terribles, se font boue, argile, fange, nuit ;
L’heure immense qui marche et qui s’évanouit
Sans qu’on ait eu le temps de dire qu’elle triste,
L’heure horrible, parfois joyeuse et parfois triste,
Parfois indifférente aussi, toujours debout,
A son affreuse gueule ouverte où le feu bout.
L’heure immense, muette, est comme un mont qui marche
Volcan au ténébreux cratère en forme d’arche,