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Les Anges prendront des airs tout joyeux,
Quand ils nous verront marcher dans les astres.
Tu rajeuniras même les grands cieux.

Mais toujours, toujours, sous les bleus pilastres,
Nous évoquerons en nos cœurs si doux
Les vieilles douleurs et les vieux désastres ;

Pour que nous soyons de la haine absous,
De la haine dont le cœur vil s’enivre ;
Pour que nous n’ayions pas d’orgueil en nous ;

Pour que nous chantions le ciel qui délivre
De tant de tristesse et d’accablement,
Et savourions mieux la douceur de vivre

Éternellement, éternellement !