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Politiques, etc.

comme de coutume, me la disputer, et qui diront que mon invention étoit connue des anciens. Peut-être même citeront-ils, pour le prouver, des passages de quelques vieux livres.

Je ne soutiendrai point, contre ces critiques, que les anciens ne savoient pas que le soleil devoit se lever à certaines heures. Probablement des almanachs, comme ceux que nous avons aujourd’hui, le leur prédisoient. Mais il ne s’ensuit pas que les anciens sussent qu’il fesoit jour aussitôt que le soleil se levoit.

C’est là ce que j’appelle ma découverte. Si les anciens connoissoient cette vérité, elle doit avoir été oubliée depuis long-temps ; car elle est ignorée des modernes, ou du moins des Parisiens ; et pour le prouver, je n’ai besoin de faire usage que d’un argument bien simple.

Les Parisiens sont un peuple aussi bien instruit, aussi judicieux, aussi prudent qu’aucun autre qui existe sur la terre. Tous les Parisiens professent, comme moi, l’amour de l’économie ; et d’après