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Politiques, etc.

venoit à travers les fenêtres. Je me levai, je regardai dehors pour découvrir qu’elle pouvoit en être la cause ; et je vis que le soleil s’élevoit précisément au-dessus de l’horizon, d’où ses rayons pénétroient dans ma chambre, parce que mes domestiques avoient eu la négligence de ne pas fermer les volets.

Je regardai ma montre, qui va très-bien, et je vis qu’il n’étoit que six heures. Pensant encore qu’il étoit un peu extraordinaire que le soleil parût de si bonne heure, je pris mon almanach, où je trouvai que c’étoit l’heure marquée, ce jour là, pour le lever du soleil. Je tournai quelques feuillets, et je vis qu’il devoit se lever chaque jour encore plus matin jusqu’à la fin de juin ; et que dans aucun temps de l’année il ne se levoit pas plus tard que huit heures.

Vos lecteurs qui, comme moi, lisent rarement la partie astronomique de l’almanach, et n’ont jamais apperçu avant midi, aucun signe du lever du soleil,