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de B. Franklin.

l’assemblée, il retourna à Philadelphie.

La défense des colonies de l’Amérique septentrionale étoit très-dispendieuse pour l’Angleterre. Le meilleur moyen de diminuer cette dépense, étoit de mettre des armes dans les mains des habitans, et de leur enseigner le moyen de s’en servir. Mais l’Angleterre ne se soucioit point que les Américains apprissent à connoître leurs propres forces. Elle craignoit que dès qu’ils en seroient venus là, ils ne voulussent plus se soumettre au monopole qu’elle exerçoit sur leur commerce, et qui ne leur étoit pas moins onéreux qu’avantageux à elle-même. L’entretien des flottes et des armées qu’elle avoit en Amérique, n’étoit rien, en comparaison des profits du commerce qu’elle y fesoit.

Ce qu’elle crut pouvoir faire de mieux, pour retenir ses colonies dans une soumission paisible, fut de leur rendre sa protection nécessaire. Elle voulut écarter tout ce qui tendoit à montrer un esprit militaire ; et quoiqu’on fût alors