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de B. Franklin.

est encore pire, à la pitié, qu’on a pour un homme qui, quoique bien intentionné, n’est qu’un faible et inepte fabricateur de projets.

On peut donc aisément concevoir avec quelle anxiété il attendoit le résultat de sa tentative. Le doute, le désespoir avoient commencé à s’emparer de lui, quand le fait lui fut si bien démontré, que les plus incrédules n’auroient pu résister à l’évidence. Plusieurs étincelles suivirent la première. La bouteille de Leyde fut chargée, le choc reçu ; et toutes les expériences qu’on a coutume de faire avec l’électricité furent renouvelées.

Environ un mois avant l’époque, où Franklin fit son expérience du cerf-volant, quelques savans français avoient complété sa découverte, d’après la manière qu’il avoit d’abord indiquée lui-même. On refusa, dit-on, d’insérer, parmi les Mémoires de la Société royale de Londres, les lettres qu’il adressa au docteur Collinson. Mais ce dernier les réunit en un volume, et les publia sous le titre de