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de B. Franklin.

lui communiqueroient une partie de leur électricité, ce qui deviendroit sensible par les étincelles, qui en partiroient toutes les fois qu’on en approcheroit une clef, la jointure du doigt ou quelqu’autre conducteur.

Philadelphie n’offroit alors aucun moyen de faire une pareille expérience. Tandis que Franklin attendoit impatiemment qu’on y élevât une pyramide, il lui vint dans l’idée qu’il pourroit avoir un accès bien plus prompt dans la région des nuages, par le moyen d’un cerf-volant ordinaire, que par une pyramide. Il en fit un en étendant sur deux bâtons croisés un mouchoir de soie, qui pouvoit mieux résister à la pluie que du papier. Il garnit d’une pointe de fer le bâton qui étoit verticalement posé. La corde étoit de chanvre comme à l’ordinaire ; et Franklin en noua le bout à un cordon de soie, qu’il tenoit dans sa main. Il y avoit une petite clef attachée à l’endroit où la corde de chanvre se terminoit.

Aux premières approches d’un orage,