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de B. Franklin.

sa sanction à certaines loix favorables aux intérêts du peuple. Mais le gouverneur, qui croyoit ces loix nuisibles aux propriétaires, refusa de les approuver ; et l’assemblée se sépara sans avoir rien statué relativement aux milices.

La province étoit alors dans une situation très-alarmante. Exposée à des invasions continuelles de la part de l’ennemi, elle restoit sans aucun moyen de défense. Dans cette crise, Franklin ne resta point oisif. Il proposa, dans une assemblée des citoyens de Philadelphie, une association volontaire pour la défense du pays. Son plan fut si bien approuvé que douze cents personnes le signèrent sur-le-champ. On en fit circuler des copies dans toute la province ; et, en peu de temps, le nombre des signataires s’éleva jusqu’à dix mille. Franklin fut choisi pour colonel du régiment de Philadelphie : mais il ne jugea pas à propos d’accepter cet honneur.

Des objets d’un genre bien différent attiroient la plus grande partie de son attention, et l’occupèrent même pendant