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faire trouver ensemble ; et elle vit bientôt que j’étois épris, ce qui ne fut point difficile, la jeune personne étant douée de beaucoup de mérite.

Les parens favorisèrent mon inclination, en m’invitant continuellement à souper, et me laissant seul avec leur fille, jusqu’à ce qu’il fut, enfin, temps d’en venir à une explication.

Mistriss Godfrey se chargea de négocier notre petit traité. Je lui fis entendre que je m’attendois à recevoir, avec la jeune personne, une dot, qui me mît au moins en état d’acquitter le restant de la dette contractée pour mon imprimerie. Ce restant ne s’élevoit plus, je crois, qu’à cent livres sterlings. Elle m’apporta pour réponse, que les parens n’avoient pas une pareille somme à leur disposition. J’observai qu’ils pouvoient aisément se la procurer en donnant une hypothèque sur leur maison. Au bout de quelques jours, ils me firent dire qu’ils n’approuvoient pas le mariage ; qu’ayant consulté Bradford, ils avoient appris que le mé-