Page:Franklin - Vie Tome I (1797-1798).djvu/171

Cette page a été validée par deux contributeurs.
159
de B. Franklin.

quatre-vingt-dix souscripteurs, il me proposa de me la céder pour une bagatelle. J’étois prêt, depuis quelque temps, à entreprendre une pareille affaire ; j’acceptai, sans balancer, l’offre de Keimer ; et en peu d’années la feuille imprimée pour mon compte, me donna beaucoup de profit.

Je m’apperçois que je suis porté à parler au singulier, quoique ma société avec Meredith continuât. C’est, peut-être, parce que, dans le fait, toute l’entreprise rouloit sur moi. Meredith n’étoit point compositeur, mais pressier médiocre, et rarement il s’abstenoit de trop boire. Mes amis étoient affligés de me voir lié avec lui : mais je fesois en sorte d’en tirer le meilleur parti possible.

Notre premier numéro ne produisit pas plus d’effet que les autres feuilles périodiques de la province, soit pour les caractères, soit pour l’impression : mais certaines remarques, écrites à ma manière, sur la querelle qui s’étoit élevée entre le gouverneur Burnet et l’assemblée