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mais contre la société européenne. Il ne se contente plus de parler et d’écrire, il livre des batailles. À l’insuffisance de ses arguments il supplée par le chassepot et le canon lorsqu’on a commis l’imprudence ou qu’on a été forcé par les malheurs de la guerre de lui livrer des armes.

Oui, c’est le communisme, associé avec plus ou moins d’art aux passions politiques de Quatre-vingt-treize, qui, pendant ces trois ou quatre dernières années, a inspiré les orateurs des clubs parisiens et fait la fortune des candidatures radicales. C’est le communisme qui a dicté les règlements et les programmes de la Société Internationale des travailleurs, et c’est lui que les missionnaires et les fondés de pouvoir de cette association redoutable promènent impunément de ville en ville et de congrès en congrès. Enfin, le doute n’est plus permis aux plus aveugles : s’abritant sous un nom équivoque et profitant de la faveur attachée aux franchises municipales pour élever son pouvoir sur les débris de la société, c’est le communisme qui, dans la fatale journée du 18 mars, s’est installé à l’Hôtel de Ville de Paris. C’est lui qui, depuis bientôt deux mois, sous les yeux et à la satisfaction, peut-être avec le concours d’un ennemi victorieux, tournant à notre ruine les instruments mêmes de notre défense, opprime et déshonore, remplit de désespoir et de deuil notre malheureuse capitale.