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chef, puisqu’elle représentoit Marie-Éléonore et c’étoit le point de la contestation.

Les prétentions d’Anne duchesse de Neu- bourg,se fondoient sur ce que sa sœur Marie -Eléonore étant morte, elle rentroit dans ses droits, et devenoit par conséquent l’année de ses autres sœurs, étant plus proche parente qu’Anne de Brandebourg, qui étoit nièce du défunt. Il n'y avoit que les pactes de famille et le contrat de mariage de Marie-Eléonore de contraires à ces raisons.

Les deux sœurs cadettes du duc Jean-Guil- laume ne demandoient pas là succession en- tière; elles ne proposoient que le démembre- ment.

Ce qui rendoit nul de toute nullité le droit de ces trois soeurs cadettes, c’est qu’elles avoient passe dans leur contrat de mariage une renon- ciation à tous leurs droits, tant qu’il y auroit des enfans de leur sœur aînée.

L’électeur Jean-Sigismond et le duc Wolff- gang Guillaume de Neubourg convinrent de se mettre en possession de la succession litigieuse, en se réservant cependant leurs droits respectifs. L’empereur Rudolphe, qui vouloit s’emparer de cet héritage sous prétexte de le mettre en sé- questre, facilita cet accord. L’archiduc Léopold se mit effectivement en devoir de s’en emparer; mais les princes protestans s’y opposèrent, et formèrent cette célèbre alliance, qu’on nomma l’union, et dans laquelle Jean-Sigismond entra des premiers. Pour contre-balancer l’union les princes catholiques firent un traité semblable à