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III

Mais pourras-tu suffire à cette tâche immense,
Patrie ? Autour de toi les peuples en démence
N’entraveront-ils pas ton généreux élan ?
Là-bas, aux bords du Rhin, le sabre du hulan
N’arrêtera-t-il pas ta poussée impuissante
Vers la terre promise où luit, incandescente,
L’aurore du progrès fraternel et fécond ?
Te verra-t-on faiblir au bord du Rubicon ?
Pour la première fois verrait-on, ― ô souffrance ! ―
Les mots «vaincre ou mourir» t’intimider, ô France ?