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Le grand fleuve dormait couché dans la savane.
Dans les lointains brumeux passaient en caravane
De farouches troupeaux d’élans et de bisons.
Drapé dans les rayons de l’aube matinale,
Le désert déployait sa splendeur virginale
Sur d’insondables horizons.

Juin brillait. Sur les eaux, dans l’herbe des pelouses,
Sur les sommets, au fond des profondeurs jalouses,