II. — L’AIR
L’air est aussi nécessaire à la santé que la nourriture ; il l’est même plus, puisque l’on peut vivre plusieurs jours sans manger ni boire, la respiration étant de tous les instants, elle ne peut s’effectuer sans air. C’est un stimulant pour l’appétit, qui favorise en plus la digestion. Il est tout particulière ment pour l’enfant, un puissant tonique, un reconstituant efficace et au besoin, un excellent médicament. Comparons, par exemple, l’enfant qui vit au grand air avec celui qui reste enfermé dans la maison, surtout, si la température y est élevée ; le premier contracte rarement le rhume et est immunisé contre une foule de maladies ; le second, au contraire, est une proie offerte à tous les microbes et germes mortels. On doit re chercher le grand air, mais éviter les courants d’air aussi bien l’été que l’hiver.
Ce sera à coup sûr scandaliser nombre de mères, que de leur dire qu’il faut mettre les tout petits au contact de l’air en les laissant dormir dehors l’hiver comme l’été. Pourquoi, après tout, en seraient-elles sur prises ?. . . N’est-ce pas par le traitement au grand air, que l’on combat les ravages de la