Page:Fréchette - L'Art d'être une bonne mère, 1923.djvu/79

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
77
l’art d’être une bonne mère

II. — L’AIR

L’air est aussi nécessaire à la santé que la nourriture ; il l’est même plus, puisque l’on peut vivre plusieurs jours sans manger ni boire, la respiration étant de tous les ins­tants, elle ne peut s’effectuer sans air. C’est un stimulant pour l’appétit, qui favorise en plus la digestion. Il est tout particulière­ ment pour l’enfant, un puissant tonique, un reconstituant efficace et au besoin, un ex­cellent médicament. Comparons, par exem­ple, l’enfant qui vit au grand air avec celui qui reste enfermé dans la maison, surtout, si la température y est élevée ; le premier contracte rarement le rhume et est immu­nisé contre une foule de maladies ; le second, au contraire, est une proie offerte à tous les microbes et germes mortels. On doit re­ chercher le grand air, mais éviter les cou­rants d’air aussi bien l’été que l’hiver.

Ce sera à coup sûr scandaliser nombre de mères, que de leur dire qu’il faut mettre les tout petits au contact de l’air en les lais­sant dormir dehors l’hiver comme l’été. Pourquoi, après tout, en seraient-elles sur­ prises ?. . . N’est-ce pas par le traitement au grand air, que l’on combat les ravages de la