Ceci est une dépêche télégraphique :
« À Monsieur Maurice Flavigny,
« Si Murillo authentique et bien conservé, donnerons dix mille dollars. Voir agent Liebzeltern, 4, Petite rue Craig.
À côté de cette dépêche, et portant la même signature
avec la date du lendemain, s’étale une lettre
constituant un crédit à Maurice Flavigny de dix mille
Elle lui servait de secrétairedollars à la banque de
Montréal, sur apostille de
Victor Liebzeltern, agent
de la maison Boussod et
Valedon, de New-York.
Dix mille dollars !…
Une fortune pour lui. La maison paternelle rachetée ; la bonne vieille mère à l’abri du besoin ; et, plus que le pain sur la planche, l’aisance honorable et douce, en attendant la réputation et ce qu’elle apporte.
Et à qui devait-il tout cela ?
À ce lambeau de toile brunie et racornie par les années, sur lequel un grand peintre avait imprimé le