Page:Fournier - Souvenirs poétiques de l’école romantique, 1880.djvu/39

Cette page a été validée par deux contributeurs.
23
À UNE BAIGNEUSE.

Jeter au vent, jeter à l’onde,
Le superflu de ses trésors ?

Ou bien, est-ce un cœur en démence,
De ses blessures ulcéré,
Qui revient, en désespéré,
Lutter avec la mer immense ?

Serait-ce enfin qu’ayant goûté
À mille coupes décevantes,
Elle demande aux épouvantes
Une suprême volupté ?

Que savons-nous ? Passons ; toute âme
À des replis fermés au jour…
Laissons ses secrets à l’amour
Et ses mystères à la femme !