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CHAPITRE I

rieure, et si elles sont assujéties, dans leur extrémité, à une même température, la chaleur se propagera plus facilement et à une plus grande distance de l’origine dans celui des deux corps qui jouit d’une plus grande conducibilité. Pour comparer entre elles les distances et comprises depuis l’origine commune jusqu’aux points qui acquièrent une même température fixe, il faut, en désignant par et les conducibilités respectives des deux substances, écrire l’équation


Ainsi le rapport de deux conducibilités est celui des quarrés des distances comprises entre l’origine commune et les points qui atteignent une même température fixe.

80.

Il est facile de connaître combien il s’écoule de chaleur pendant l’unité de temps par une section de la barre parvenue à son état fixe : cette quantité a pour expression


et si on la prend à l’origine, on aura pour la mesure de la quantité de chaleur qui passe du foyer dans le solide pendant l’unité de temps ; ainsi la dépense de la source de chaleur est, toutes choses d’ailleurs égales, proportionnelle à la racine quarrée du cube de l’épaisseur. On trouverait le même résultat, en prenant l’intégrale depuis nulle jusqu’à infinie.