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CHAPITRE I

de l’enceinte, ainsi le thermomètre ne reçoit pas toute la chaleur qui serait nécessaire pour maintenir sa température

49.

On a fait abstraction jusqu’ici de la faculté qu’ont toutes les surfaces de réfléchir une partie des rayons qui leur sont envoyés. Si l’on ne considérait point cette propriété, on n’aurait qu’une idée très-incomplète de l’équilibre de la chaleur rayonnante.

Supposons donc que dans la surface intérieure de l’enceinte entretenue à une température constante, il y ait une portion qui jouisse, à un certain degré, de la faculté dont il s’agit ; chaque point de la surface réfléchissante enverra dans l’espace deux espèces de rayons ; les uns sortent de l’intérieur même de la substance dont l’enceinte est formée, les autres sont seulement réfléchis par cette même surface, à laquelle ils ont été envoyés. Mais en même-temps que la surface repousse à l’extérieur une partie des rayons incidents, elle retient dans l’intérieur une partie de ses propres rayons. Il s’établit à cet égard une compensation exacte, c’est-à-dire, que chacun des rayons propres, dont la surface empêche l’émission, est remplacé par un rayon réfléchi d’une égale intensité.

Le même résultat aurait lieu si la faculté de réfléchir les rayons affectait à un degré quelconque d’autres parties de l’enceinte, ou la superficie des corps placés dans le même espace, et parvenus à la température commune.

Ainsi, la réflexion de la chaleur ne trouble point l’équilibre des températures, et n’apporte, pendant que cet équi-