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THÉORIE DE LA CHALEUR.

mière, exprimeraient plutôt, selon toutes les analogies, la faculté d’être conduit que celle de conduire.

La chaleur pénètre avec plus ou moins de facilité la superficie des diverses substances, soit pour s’y introduire, soit pour en sortir, et les corps sont inégalement perméables à cet élément, c’est-à-dire qu’il s’y propage avec plus ou moins de facilité, en passant d’une molécule intérieure à une autre. Nous pensons que l’on pourrait désigner ces deux propriétés distinctes par les noms de pénétrabilité, et de perméabilité.

Il faut sur-tout ne point perdre de vue que la pénétrabilité de la surface dépend de deux qualités différentes : l’une est relative au milieu extérieur, et exprime la facilité de la communication par le contact ; l’autre consiste dans la propriété d’émettre ou d’admettre la chaleur rayonnante. Quant à la perméabilité spécifique, elle est propre à chaque substance, et indépendante de l’état de la superficie. Au reste, les définitions précises sont le vrai fondement de la théorie ; mais les dénominations n’ont point, dans la matière que nous traitons, le même degré d’importance.

431.

On ne peut point appliquer cette dernière remarque aux notations, car elles contribuent beaucoup aux progrès de la science du calcul. On ne doit les proposer qu’avec réserve, ni les admettre qu’après un long examen. Celle que nous avons employée se réduit à indiquer au-dessous et au-dessus du signe d’intégration les limites de l’intégrale, en écrivant immédiatement après ce signe, la différentielle de la quantité qui varie entre ces limites.

On se sert aussi du signe pour exprimer la somme