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CHAPITRE IV.

mesurant les temps du refroidissement dans des vases de différentes épaisseurs.

298.

Ce que nous avons dit plus haut sur le refroidissement d’une sphère de petite dimension, s’applique au mouvement du thermomètre dans l’air ou dans les liquides. Nous ajouterons les remarques suivantes sur l’usage de ces instruments.

Supposons qu’un thermomètre à mercure soit plongé dans un vase rempli d’eau échauffée, et que ce vase se refroidisse librement dans l’air dont la température est constante. Il s’agit de trouver la loi des abaissements successifs du thermomètre.

Si la température du liquide était constante, et que le thermomètre y fut plongé, il changerait de température en s’approchant très-promptement de celle du liquide. Soit la température variable indiquée par le thermomètre, c’est-à-dire son élévation au-dessus de la température de l’air ; soit l’élévation de la température du liquide au-dessus de celle de l’air, et le temps correspondant à ces deux valeurs et . Au commencement de l’instant qui va s’écouler, la différence de la température du thermomètre à celle du mercure étant la variable tend à diminuer, et elle perdra dans l’instant une quantité proportionnelle à  ; en sorte que l’on aura l’équation Pendant le même instant la variable tend à diminuer, et elle perd une quantité proportionnelle à , en sorte que l’on a l’équation . Le coëfficient exprime la vitesse du refroidissement du liquide dans l’air, quantité que l’on peut facilement reconnaître par l’expérience, et le