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CHAPITRE III.

longe à l’infini, ne recevrait point par ses bases une quantité de chaleur égale à celle qu’elle perd par ses deux arêtes, elle ne pourrait donc point conserver son état, ce qui est contraire à l’hypothèse.

195.

Quant à la dépense de la source de chaleur, on la trouve en supposant dans l’expression précédente ; elle acquiert par-là une valeur infinie, et l’on en connaîtra la raison si l’on remarque que, d’après l’hypothèse, tous les points de la ligne A ont et conservent la température 1 ; les lignes parallèles qui sont très-voisines de cette base ont aussi une température extrêmement peu différente de l’unité ; donc les extrémités de toutes ces lignes qui sont contiguës aux masses froides B et C leur communiquent une quantité de chaleur incomparablement plus grande que si le décroissement de la température était continu et insensible. Il existe dans cette première partie de la lame, aux extrémités voisines de B ou de C, une cataracte de chaleur ou un flux infini. Ce résultat cesse d’avoir lieu lorsque la distance reçoit une valeur appréciable.

196.

On a désigné par la longueur de la base. Si on lui attribue une valeur quelconque il faudra écrire, au lieu de et multipliant aussi les valeurs de par on écrira au lieu de Désignant par la température constante de la base, on remplacera par Ces substitutions étant faites dans l’équation on a