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CHAPITRE II.

celle qu’il a, et ses températures ne seraient point constantes, ce qui est contraire au lemme précédent.

135.

On prend pour mesure de la conducibilité spécifique d’une substance donnée la quantité de chaleur qui, dans un solide infini, formé de cette substance, et compris entre deux plans parallèles, s’écoule pendant l’unité de temps à travers une surface égale à l’unité, et prise sur un plan intermédiaire quelconque, parallèle aux plans extérieurs dont la distance est égale à l’unité de mesure, et dont l’un est entretenu à la température 1, et l’autre à la température 0. On désigne par le coëfficient ce flux constant de chaleur qui traverse toute l’étendue du prisme, et qui est la mesure de la conducibilité.

136.

LEMME.

Si l’on suppose que toutes les températures du solide dont il s’agit dans l’article précédent, sont multipliées par un nombre quelconque en. sorte que l’équation des températures soit au lieu d’être et si les deux plans extérieurs sont entretenus, l’un à la température et l’autre à la température 0, le flux constant de chaleur, dans cette seconde hypothèse, ou la quantité qui, pendant l’unité de temps traverse l’unité de surface prise sur un plan intermédiaire parallèle aux bases, est égale au produit du premier flux multiplié par

En effet, puisque toutes les températures ont été augmentées dans le rapport d’un à les différences des tem-