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CHAPITRE I

lesquelles on a mis pour les valeurs données et constantes qui conviennent au point m.

Supposons que le même point m appartienne aussi à un solide compris entre six plans rectangulaires, que les températures actuelles des points de ce prisme, qui a des dimensions finies, soient exprimées par l’équation linéaire et que les molécules placées sur les faces qui terminent le solide soient retenues par une cause extérieure à la température qui leur est assignée par l’équation linéaire. sont les coordonnées rectangulaires d’une molécule du prisme, dont la température est et qui est rapportée aux trois axes dont l’origine est en m.

Cela posé, si l’on prend pour valeurs des coëfficients constants, qui entrent dans l’équation du prisme les quantités qui appartiennent à l’équation différentielle ; l’état du prisme exprimé par l’équation coïncidera, le plus qu’il est possible, avec l’état du solide ; c’est-à-dire, que toutes les molécules infiniment voisines du point m auront la même température, soit qu’on les considère dans le solide ou dans le prisme. Cette coïncidence du solide et du prisme est entièrement analogue à celle des surfaces courbes avec les plans qui les touchent.

Il est évident, d’après cela, que la quantité de chaleur qui s’écoule dans le solide à travers le cercle ω, pendant l’instant est la même que celle qui s’écoule dans le prisme à travers le même cercle ; car toutes les molécules dont l’action concourt à l’un et à l’autre effet, ont la même tempé-