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THÉORIE DE LA CHALEUR.

conclut que ces enveloppes solides, séparées par l’air, concourent beaucoup à augmenter le degré de l’échauffement, quelque petite que soit leur épaisseur.

88.

Pour rendre cette remarque plus sensible, nous comparerons la quantité de chaleur qui sort de la surface d’un corps échauffé, à celle que le même corps perdrait, si la surface qui l’enveloppe en était séparée par un intervalle rempli d’air.

Si le corps A est échauffé par une cause constante, en sorte que la surface conserve la température fixe l’air étant retenu à la température moindre la quantité de chaleur qui s’échappe dans l’air pendant l’unité de temps, à travers une surface égale à l’unité, sera exprimée par étant la mesure de la conducibilité extérieure. Donc, pour que la masse puisse conserver la température fixe il est nécessaire que le foyer, quel qu’il soit, fournisse une quantité de chaleur égale à désignant l’étendue de la surface du solide.

Supposons que l’on détache de la masse A une tranche extrêmement mince qui soit séparée du solide par un intervalle rempli d’air, et que la superficie de ce même solide A, soit encore maintenue à la température On voit que l’air contenu entre la tranche et le corps s’échauffera et prendra une température plus grande que La tranche elle-même parviendra à un état permanent et transmettra à l’air extérieur dont la température fixe est toute la chaleur que le corps perd. Il s’ensuit que la quantité de chaleur sortie du solide sera au lieu d’être car on suppose que la nouvelle superficie du solide et celles qui