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THÉORIE DE LA CHALEUR.

partenait à un solide infini compris entre deux plans parallèles, entretenus à des températures inégales. Tous les éléments prismatiques qui composent l’enceinte se touchent suivant toute leur longueur. Les points de la masse qui sont à égale distance de la surface intérieure ont des températures égales, à quelque prisme qu’ils appartiennent ; par conséquent, il ne peut y avoir aucun transport de chaleur dans le sens perpendiculaire à la longueur des prismes. Ce cas est donc le même que celui que nous avons déjà traité, et l’on doit y appliquer les équations linéaires qui ont été rapportées plus haut.

83.

Ainsi, dans l’état permanent que nous considérons, le flux de chaleur qui sort de la surface pendant une unité de temps, est égal à celui qui passe, pendant le même temps, de l’air environnant dans la surface intérieure de l’enceinte ; il est égal aussi à celui qui traverse, pendant l’unité de temps, une section intermédiaire faite dans l’enceinte solide par une surface égale et parallèle à celles qui terminent cette enceinte ; enfin, ce même flux est encore égal à celui qui passe de l’enceinte solide à travers sa surface extérieure, et se dissipe dans l’air. Si ces quatre quantités de chaleur écoulées n’étaient point égales, il surviendrait nécessairement quelque variation dans l’état des températures, ce qui est contre l’hypothèse.

La première quantité est exprimée par en désignant par la conducibilité extérieure de la surface qui appartient au foyer.

La seconde est le coëfficient étant la