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plutôt dans leur allure que dans leur vitesse de propagation.

Nos premiers essais ont été opérés à l’aide de l’appareil nadiral combiné avec l’emploi du téléphone et de l’enregistreur à plume électrique de M. Marey. Un faisceau lumineux projette l’image d’un réticule sur un bain de mercure qui la renvoie à l’œil de l’observateur. Les moindres rides de la surface du mercure amènent le déplacement de l’image du réticule. L’objectif de notre appareil avait une distance focale de 1m,20. On était averti du moment du choc à l’aide d’un téléphone et les enregistrements se faisaient à la main au moyen d’un commutateur électrique.

Nous avons opéré au Creuzot en utilisant le choc du marteau-pilon de cent tonnes ; les vibrations se propageaient dans les grès permiens ; elles ont pu être observées jusqu’à 1050 mètres de distance. Des expériences analogues ont été faites sur la terrasse de Meudon avec un marteau-mouton de 600 kilogrammes, tombant de 8 mètres et installé au bas de l’Orangerie ; les vibrations se transmettaient dans les sables appartenant à l’étage de Fontainebleau et ont été observées jusqu’à une distance de 500 mètres.

Les résultats acquis sont les suivants : l’appareil est très sensible ; non seulement on est averti de l’arrivée des vibrations, mais on en constate les caractères. On voit notamment les très petites vibrations, qui précèdent l’arrivée du premier choc important. Dans la propagation à la surface du sol, le premier maximum n’est