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donnée à cet enfant à l’occasion de la cérémonie de sa naissance. Et cette plante, tombée à terre, excepté son père et sa mère et lui-même, nul autre ne peut la prendre.

le roi. Et si un autre la prenait ?

la 1re femme. Elle serait changée en un serpent qui le mordrait.

le roi. Et vous avez été quelquefois témoins de cette métamorphose ?

toutes deux. Plusieurs fois.

le roi, avec joie, à part. Quand tous mes vœux sont accomplis, pourquoi ne me réjouirais-je pas ? (Il embrasse l’enfant.)

la 2e femme. Souvratâ, viens ! Allons annoncer cette nouvelle à Sakountalâ, occupée à des austérités. (Toutes deux sortent.)

l’enfant. Lâche-moi, pour que j’aille auprès de ma mère.

le roi. Mon fils, tu réjouiras ta mère avec moi.

l’enfant. C’est Douchmanta qui est mon père, ce n’est pas toi !

le roi, souriant. Voilà justement un démenti qui me fait croire que c’est bien moi.

(Entre Sakountalâ. Ses cheveux sont tressés en une seule natte, à la manière des veuves.)

sakountalâ. En apprenant que dans une circonstance où elle aurait dû se métamorphoser, l’herbe de Sarvadamana a gardé sa