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le roi. Quoi ! cet enfant porte le signe d’un monarque universel ? mais oui !

« Tendue pour saisir un objet désiré, sa main se montre avec des doigts réunis[1], comme une fleur de lotus, des feuilles de laquelle la séparation ne se voit pas quand elle s’entr’ouvre aux premières lueurs de l’aurore nouvelle. »

2e anachorète. Souvratâ, il est impossible de l’arrêter par des paroles seules. Va donc à ma chaumière. Tu y trouveras le paon d’argile aux belles couleurs, du fils du sage Mârkandêya ; apporte-le à cet enfant.

1re anachorète. J’y vais. (Elle sort.)

l’enfant. En attendant, je vais jouer avec le lionceau. (Il rit en regardant la femme anachorète.)

le roi. En vérité, je me sens attiré vers ce petit espiègle.

« Heureux les parents qui portent dans

  1. Les Hindous comptent trente-deux signes qui, lorsqu’ils se trouvent réunis sur le corps d’un jeune homme, annoncent sa grandeur future.

    La liste complète de ces signes, que les Bouddhistes ont eu soin aussi d’attribuer au Bouddha, se trouve dans les notes du Lotus de la bonne loi, traduit par Eugène Burnouf, p. 616.

    Le signe singulier dont il s’agit ici est, d’après les commentateurs indiens, d’avoir les doigts réunis par une sorte de membrane, comme les oiseaux aquatiques.