Page:Foucaux - La Reconnaissance de Sakountala.djvu/183

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

mâtali. Le char est arrêté par moi ; descendons. (Ils descendent.) Par ici, Seigneur. (Ils font quelques pas.) Regardez les sites du bois de l’ermitage des vénérables solitaires.

le roi. C’est avec admiration que je les regarde.

« Ce séjour, où l’air suffit pour soutenir le souffle vital au milieu d’un bois planté d’arbres célestes ; où l’œuvre des purifications imposées par la loi se fait dans l’eau jaunie par le pollen des lotus d’or ; où l’on se livre à la contemplation assis sur des pierres précieuses ; où l’on reste chaste au milieu des femmes des dieux ; ce séjour que d’autres solitaires aspirent à atteindre par leurs austérités, voilà les solitaires qui s’y livrent à la pénitence ! »

mâtali. En vérité, l’ambition des grands hommes tend à un but toujours de plus en plus élevé. (Parlant à quelqu’un qu’on ne voit pas.) Holà ! Vriddhasâkalya ! À quoi est occupé le bienheureux fils de Maritchi ?

voix derrière la scène. Interrogé par son épouse Aditi sur les devoirs d’une femme dévouée à son époux, il les lui explique, ainsi qu’aux épouses des grands saints qui demeurent avec lui.

le roi, qui a prêté l’oreille. Les solitaires méritent qu’on attende leur loisir.